Le brouillard comme un voile donne à la nature un reflet inquiétant, de bête tapie prête à dévorer le paysage... voyez l'arbre incliné sur la surface morne de l'étang, ne dirait-on pas une grande gueule ouverte, qui veut avaler la file bien alignée de ses congénères ? Pas un souffle pour troubler le miroir poli de cette immobile orgie. Comme si le temps arrêté voulait garder à jamais le souvenir de cet improbable crime arboricide..
Ou bien une immense pince d'un engin de construction, qui veut saisir et arracher le reflet de l'eau grise...
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