jeudi 18 octobre 2012

Mirages

 
 
Un vieux château sur la colline. Un ciel de fin d'été. A priori rien là de très spécial. Et pourtant....
penchons-nous plus avant dans le miroir de l'image. Le nuage n'est-il pas fumée, n'est-ce pas le château qui brûle ? Ruines fumantes, témoins du passé qui s'envole, qui se dissout, qui s'évapore....
Ruines des vies qui ont bâti ces murailles, les voulaient invincibles, inexpugnables, indestructibles, immortelles, sans doute ? Dans ce château, deux soeurs se sont arraché par lambeaux l'héritage sur lequel elles estimaient avoir droit. Laquelle des deux fut dupée, et revient aujourd'hui encore hanter les lieux ? Voyez, là, dans le haut du nuage, on aperçoit un visage de femme, comme si son corps vaporeux se tenait en sentinelle, jalouse de ces biens à jamais perdus pour elle. Comme un regret, un avertissement, un signe ? Elle tend son bras évanescent, comme pour nous dire "passez votre chemin !"
 
Les maisons se lovent en contrebas de la colline, comme protégées par elle, elle se cachent dans la verdure, dans la tranquillité d'un présent assumé. Dos au château, dos au passé, dos aux fantômes en ruines.
 
Carpe diem ! Sage maxime. Ne nous soucions pas du passé, même s'il a eu son importance. Ce qui compte,  là où Dieu nous attend, c'est l'instant présent.
 
 
 

 

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